Sur les douces collines du Lauragais est apparue le décennie dernier un nouveau type d’urbanisation. En continue se rangent côte à côte des dizaines de maisons individuelles. Ne plus fédérées par des raisons de mobilité (routes, fleuves, voies ferrées), mais par la vue sur Pyrénées. De caractère urbain diffus (ville? Lotissement? Paysage?), ces rubans ont, par leur exposition, un gros impacte sur le paysage. Les nouveaux propriétaires laissent souvent libre cours à leurs fantasmes montagnards mal maîtrisés. Piscines suspendues, terrasses et balcons inutilisables, pistes de ski en géotextile (gare à la végétation naturelle…). Vue d’en bas cette curieuse exposition ne fait pas rire. Après avoir contacté dix architectes les (jeunes) acquéreurs du dernier morceau de colline sont finalement tombés sur celui qui partage leur amour pour ce merveilleux paysage et qui comprend comme eux les enjeux de l’implantation sur ce terrain bénéficiant d’un microclimat et d’une végétation superbe (chênes et buis centenaires). Ainsi se couche au milieu de la colline une nappe verte munie de quelques fentes bien placées pour organiser la vue et donner accès aux multiples terrasses bien protégées. Si vous la cherchez: arrêtez-vous ou la vue sur Pyrénées est toujours intacte. Peut-être vous apercevrez le nez d’une vieille DS, en bas, au milieu de la végétation…
Année de réalisation : 2010
Durée des études : 6 mois
Durée des travaux : 12 mois
Surface S.H.O.N. : 140 m2
Matériaux utilisés : beton (structure, planchers), acier (toiture), menuiseries extérieurs alu